Le général de division Hossein Salami, dont les propos sont cités par Sepahnews, le site internet officiel des Gardiens, a fait cette déclaration après la publication lundi d’informations du New York Times selon lesquelles le président américain Donald Trump aurait sondé récemment plusieurs hauts responsables américains sur la possibilité d' »agir » contre des installations nucléaires en Iran.
Selon le quotidien, ceux-ci auraient « dissuadé [le président américain] d’aller de l’avant avec une frappe militaire », au vu du risque que cela dégénère rapidement en un conflit plus vaste.
Le Golfe est « une région stratégique pour l’économie mondiale et [l]’Iran y a joué le rôle privilégié et unique qui est le sien pour assurer la sécurité de cette étendue maritime », a déclaré le général Salami.
« Nous ne sommes pas limités à une zone géographique spécifique pour défendre notre sécurité et nos intérêts vitaux, » a-t-il ajouté.
Selon Sepahnews, le chef des Gardiens a tenu ces propos à l’occasion de l’inauguration du « Shahid Roudaki », nouveau navire de guerre polyvalent, équipé de « systèmes de missiles », capable de faire décoller et atterrir un hélicoptère et plusieurs drones, et de transporter sur son pont des vedettes rapides.
« Si certains veulent menacer les intérêts de cette grande nation et pays, ils ne seront assurément en sûreté nulle part sur Terre », a ajouté le commandant-en-chef des Gardiens.
« Nous ne sommes jamais (…) une menace pour le moindre pays [mais notre] stratégie de défense s’accompagne toujours de tactiques offensives », a encore déclaré l’officier.
Ennemis de plus de 40 ans, la République islamique et les Etats-Unis se sont retrouvés par deux fois au bord de la guerre depuis juin 2019, sur fond de tensions autour de l’accord international sur le nucléaire iranien conclu à Vienne en 2015.
M. Trump a dénoncé ce pacte en mai 2018 et lancé contre Téhéran une campagne de « pression maximale » à coup de sanctions ayant plongé l’Iran dans une violente récession.
En riposte, Téhéran s’est affranchi depuis mai 2019 de la plupart de ses engagements clef pris à Vienne, et l’accord ne tient plus que par la volonté affichée des six Etats qui y sont encore parties (Allemagne, Chine, France, Grande-Bretagne, Russie et Iran) de le maintenir en vie.
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