« C’est une attaque grave », a déclaré le responsable des services technologiques de la compagnie, Ole-Marius Moe-Helgesen. « Toute l’infrastructure informatique mondiale de Hurtigruten semble être touchée », a-t-il ajouté dans un communiqué.
Selon le croisiériste, l’attaque a été détectée dans la nuit de dimanche à lundi et les autorités compétentes ont été prévenues.
« L’attaque semble être un soi-disant rançongiciel », a précisé Hurtigruten.
Un rançongiciel est un virus qui crypte les données des systèmes informatiques et les rend inaccessibles à moins de payer une rançon pour obtenir une clé de déchiffrement.
Cet incident survient alors que la compagnie norvégienne, aux mains d’investisseurs privés, est, comme le reste du secteur mondial de la croisière, touchée de plein fouet par la pandémie de Covid-19.
Après avoir tenté de relancer les croisières dès juin, ce qui s’était traduit par la contamination de plusieurs dizaines de membres d’équipage et de passagers, Hurtigruten avaient annoncé en septembre leur suspension jusqu’à la fin décembre 2020.
Le secteur des croisières en Europe représente un chiffre d’affaires de 14,5 milliards d’euros par an et près de 53.000 emplois selon l’Association internationale des compagnies de croisières (CLIA).
L’association estime que le secteur pourrait perdre jusqu’à 25,5 milliards d’euros de revenus en raison de l’interruption des croisières.