« Le 2 décembre, le navire a commencé à se diriger vers le port de Saint-Pétersbourg à la vitesse de 10 noeuds », a indiqué l’agence nucléaire russe Rosatom dans un communiqué envoyé mardi à l’AFP.
Selon le site MarineTraffic, le navire se trouve actuellement entre les îles Canaries et les côtes marocaines. Il va rallier Saint-Pétersbourg en longeant l’Europe.
Selon Rosatom, le navire se serait arrêté au large de l’Angola en raison de « réparations du système d’hélice et de gouvernail ».
En raison de cette panne, « un groupe de plongeurs est arrivé à bord du porte-conteneurs à propulsion nucléaire. En raison de la perte d’une des pales de l’hélice, il a été décidé de couper la pale opposée pour éliminer le déséquilibre de l’hélice ».
Les réparations ont duré trois semaines à cause d’une météo défavorable, indique Rosatom, assurant que le navire possède désormais « toutes les qualités de navigabilité » et que le réacteur nucléaire « fonctionne en mode normal ».
Le Sevmorput est le seul porte-conteneurs russe à propulsion nucléaire en activité. D’une longueur de 260 mètres, il a été mis en service par l’Union soviétique en 1988.
Il a été remis en service en 2016 après avoir subi d’importants travaux de réparation et de modernisation.
Dans un communiqué lundi, l’association française de défense de l’environnement Robin des bois s’est alarmée du trajet du Sevmorput, recensant les 14 pays européens que le navire allait longer en route pour Saint-Pétersbourg, où l’arrivée est prévue à la fin de l’année.
Selon l’association, cette traversée se fera « au pire moment des tempêtes d’hiver dans l’Atlantique Nord » alors qu' »aucun dispositif coordonné entre les pays de l’Union Européenne n’est prévu pour parer à l’éventuelle dérive de cette centrale nucléaire flottante et pour désigner un éventuel port refuge ».