« Le nombre de victimes s’élève à 23 morts. Pour l’heure 21 corps ont été identifiés et remis aux familles », a indiqué le ministère de l’Intérieur dans un communiqué. Un précédent bilan faisait état de 20 morts.
Selon le site local d’information El Pitazo, il s’agit de neuf hommes, neuf femmes et cinq enfants.
Les opérations de recherche se poursuivent, a ajouté le ministère.
L’embarcation aurait vraisemblablement appareillé du village côtier de Güiria, dans l’Etat de Sucre, (nord-est du Venezuela) le 6 décembre avec une trentaine de personnes à bord, avant de faire naufrage.
Les premiers corps ont été repêchés samedi lors d’une mission de routine d’un patrouilleur des garde-côtes. Puis dimanche d’autres corps ont été retrouvés sur la plage.
Selon les autorités, deux personnes ont été arrêtées dans le cadre de l’enquête, le propriétaire du bateau « connu pour des antécédents judiciaires pour trafic de drogue et traite d’êtres humains », ainsi que celui du terrain d’où est partie l’embarcation.
Le gouvernement a dénoncé des « mafias » qui profitent de la situation précaire de « villages pauvres du secteur ».
L’opposition avait déjà dénoncé l’existence de telles mafias qui opèrent entre les deux pays avec, selon elle, la complicité des autorités qui ferment les yeux sur le départ de ces embarcations, souvent précaires et surchargées.
Un député de l’opposition de l’Etat de Sucre, Robert Alcala, a dénoncé le départ lundi d’un nouveau bateau avec 18 personnes à bord.
Le 28 novembre, les autorités de Trinidad ont expulsé 160 Vénézuéliens, accusés d’être entrés « illégalement » dans le pays par cette voie maritime.
Selon l’ONU, plus de cinq millions de Vénézuéliens ont quitté leur pays depuis 2015, en raison de la grave crise politique et économique qui secoue le pays ; 25.000 d’entre eux ont fui vers Trinidad-et-Tobago, pays insulaire de 1,3 million d’habitants.
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