« Le nombre (de décès) est réévalué à 28 au total » et « 26 (corps) ont été identifiés », a indiqué le procureur lors d’une allocution à la télévision publique.
L’embarcation aurait vraisemblablement appareillé du village côtier de Güiria, dans l’Etat de Sucre, (nord-est du Venezuela) le 6 décembre avec une trentaine de personnes à bord, avant de faire naufrage.
Les premiers corps ont été repêchés samedi lors d’une mission de routine d’un patrouilleur des garde-côtes. D’autres corps ont été ensuite repêchés au fil des jours ou retrouvés échoués sur la plage. Un précédent bilan mercredi faisait état de 23 morts, dont au moins cinq enfants.
Selon le procureur, chacun des migrants aurait payé 150 dollars la traversée d’un peu moins de 100 km pour atteindre les côtes de Trinidad-et-Tobago et fuir la grave crise économique qui secoue le pays depuis plusieurs années.
M. Saab a annoncé que quatre nouveaux mandats d’arrêt ont été émis contre les membres d’une « mafia » de la traite des êtres humains.
Deux personnes ont pour l’heure été arrêtées dans le cadre de l’enquête – le propriétaire du bateau ainsi que celui du terrain d’où est partie l’embarcation – et ils seront poursuivies pour « traite illégale de personnes et association de malfaiteurs », a annoncé le procureur.
Le ministère public a également demandé l’arrestation de sept membres de la Garde nationale pour extorsion.
L’opposition avait déjà dénoncé l’existence de telles mafias qui opèrent entre les deux pays avec, selon elle, la complicité des autorités qui ferment les yeux sur le départ de ces embarcations, souvent précaires et surchargées.
Selon l’ONU, plus de cinq millions de Vénézuéliens ont quitté leur pays depuis 2015, en raison de la grave crise politique et économique qui secoue le pays ; 25.000 d’entre eux ont fui vers Trinidad-et-Tobago, pays insulaire de 1,3 million d’habitants.
Une centaine de personnes ont disparu au cours de ce dangereux voyage entre 2018 et 2019.