Le procureur général Hamada Al-Sawy, a estimé dans un communiqué qu’il n’y avait « pas lieu de poursuivre une action (devant une juridiction criminelle) pour le meurtre de Giulio Regeni, car l’auteur est inconnu ».
Il a toutefois ajouté que les « autorités d’investigation » ont été chargées de poursuivre leurs efforts pour identifier le criminel et « pour exclure (les accusations) portées à l’encontre de quatre officiers et un policier subalterne de la Sûreté nationale » dans l’affaire du meurtre de Giulio Regeni.
En janvier 2016, l’étudiant italien Giulio Regeni, alors âgé de 28 ans, avait été enlevé par des inconnus et son corps retrouvé torturé et atrocement mutilé quelques jours plus tard dans la banlieue du Caire. Il enquêtait sur les syndicats égyptiens, sujet très sensible dans le pays.
Ses meurtriers n’ont jamais été retrouvés. Les enquêteurs italiens ont identifié en 2018 cinq suspects, membres des services de renseignements, une thèse vivement rejetée par Le Caire.
Fin novembre, les parquets des deux pays avaient déjà annoncé dans un communiqué commun, la clôture temporaire des investigations, tout en « chargeant les unités de recherche de prendre toutes les mesures nécessaires pour retrouver l’auteur du crime ».
Piétinant sans cesse, l’affaire a longtemps empoisonné les relations entre Le Caire et Rome, l’Italie accusant régulièrement les autorités égyptiennes de ne pas coopérer, voire d’orienter les enquêteurs italiens vers de fausses pistes.
Néanmoins, en juin, l’Egypte a acheté deux frégates italiennes pour 1,2 milliard d’euros, signe d’une nouvelle vitalité des relations entre les deux capitales.