Le Hankuk Chemi a été saisi dans les eaux du Golfe par les Gardiens de la révolution – armée idéologique du régime – pour avoir enfreint « les lois sur l’environnement marin ».
Selon eux, il transportait quelque 7.200 tonnes de produits chimiques pétroliers.
Les membres d’équipage sont de nationalité sud-coréenne, indonésienne, vietnamienne et birmane, selon les Gardiens de la révolution.
« Une délégation… sera envoyée en Iran le plus tôt possible pour essayer de résoudre le problème lors de négociations bilatérales », a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Choi Young-sam.
Par ailleurs, le vice-ministre des Affaires étrangères, Choi Jong-kun, se rendra la semaine prochaine à Téhéran dans le cadre d’une visite de trois jours prévue de longue date, a ajouté le porte-parole. L’Iran cherche à débloquer plusieurs milliards de dollars de fonds gelés par Séoul en raison des sanctions américaines.
La ministre sud-coréenne des Affaires étrangères, Kang Kyung-wha n’a fait aucun commentaire sur les conjectures selon lesquelles l’Iran aurait saisi le pétrolier afin de faire pression sur Séoul pour débloquer ces fonds.
« Nous devons d’abord vérifier les faits et garantir la sécurité de notre équipage », a déclaré à la presse Mme Kang.
« Nous faisons des efforts sur le plan diplomatique pour une libération rapide », a-t-elle ajouté.
Le ministère de la Défense a indiqué que le Choi Young, un destroyer sud-coréen transportant des membres de l’unité de lutte contre le piratage, est arrivé dans les eaux proches du détroit d’Ormuz et « effectue une mission pour garantir la sécurité de nos ressortissants ».
L’Iran avait annoncé la saisie lundi du pétrolier dans un contexte de regain de tensions avec les Etats-Unis.
Elle est intervenue quelques heures après l’annonce que le porte-avions USS Nimitz allait rester dans le Golfe au lieu de rentrer aux Etats-Unis, en raison de « menaces » iraniennes visant le président sortant Donald Trump et d’autres hauts responsables américains.
Cette saisie survient aussi après la commémoration par Téhéran dimanche du premier anniversaire de l’assassinat par les Etats-Unis du puissant général iranien Qassem Soleimani, dans une attaque de drone à Bagdad.