Un décret publié au journal officiel samedi impose de nouvelles règles sanitaires pour faire face à l’épidémie de Covid-19 et notamment la variante sud-africaine qui serait à l’origine d’une quinzaine de morts à Mohéli (Union des Comores).
Jusque-là, seuls les passagers venant de l’Hexagone et de l’étranger devaient présenter un test PCR de moins de 72 heures négatif pour rentrer à Mayotte.
Il faudra également justifier d’un motif impérieux d’ordre personnel, familial, de santé ou un motif professionnel ne pouvant être différé pour entrer sur le territoire de l’île. Cette mesure s’applique jusqu’au 31 janvier 2021.
Par ailleurs, les liaisons en provenance et à destination du Kenya ont été suspendues.
La préfecture de Mayotte et l’ARS ont mis en place un centre de dépistage à l’aéroport, accessible seulement aux voyageurs. Mais l’affluence risque d’y être forte et le temps d’attente très long. Il est donc recommandé aux voyageurs qui veulent y effectuer leur test d’arriver très tôt ou de se faire tester plutôt dans les 5 centres dédiés par le Centre hospitalier de Mayotte.
Le député LR de Mayotte, Mansour Kamardine, a demandé pour sa part au gouvernement de classer Mayotte en territoire prioritaire pour la vaccination pour les habitants de plus de 50 ans.
Celui-ci craint l’arrivée de la variante sud-africaine du virus à Mayotte, via les kwassa kwassa, ces embarcations légères servant aux migrants clandestins à rejoindre le 101e département français. Il demande également le déclenchement en urgence du volet coopération régional sanitaire du document-cadre de partenariat franco-comorien signé en juillet 2019.