L’accord tripartite, qui avait été signé par le précédent gouvernement puis mis en sommeil du fait de résistances syndicales, devrait désormais aller de l’avant, a assuré M. Rajapaksa.
L’approbation d’une réactivation de l’accord pour le Terminal de containers est (East Container Terminal, ECT) intervient après un examen des « préoccupations géopolitiques régionales », a précisé le bureau de la présidence, en référence à la tension entre l’Inde et la Chine, notamment autour de cette infrastructure portuaire.
Le futur terminal appartiendra à 51% au gouvernement sri lankais, les 49% restants du capital se partageant entre le groupe indien Adani groupe et un pool d’investisseurs, parmi lesquels le Japon, ont précisé des sources officielles.
La Sri Lanka Ports Authority, entité publique, avait signé un accord de coopération avec le Sri Lanka, l’Inde et le Japon en mai 2019 afin de développer l’ECT avant l’arrivée au pouvoir de Gotabaya Rajapaksa, en novembre de la même année.
Le port en eaux profondes doit jouxter le terminal international de Colombo, possédé à 85% par la Chine et qui a été réalisé en 2013. L’infrastructure avait été au centre d’un incident diplomatique, l’Inde élevant des protestations lors de l’arrivée non annoncée de sous-marins chinois en 2014.
Près de 70% du trafic maritime global du port de Colombo se fait en provenance ou à destination de l’Inde.
Le pays s’était retrouvé dans l’incapacité de rembourser un important prêt chinois fin 2017, l’obligeant à signer un bail emphytéotique en faveur d’un entreprise chinoise pour un autre port en eau profonde, situé dans la sud de l’île, une décision qui avait suscité des inquiétudes tant au Sri Lanka qu’à l’étranger.
L’Inde et les Etats-Unis se sont notamment inquiétés que le port puisse accueillir des bâtiments de la marine chinoise dans l’Océan Indien, le gouvernement sri lankais assurant qu’il ne pouvait être utilisé à des fins militaires.
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