« Malgré la Covid, c’est important que la culture scientifique soit toujours présente », explique Anne Rognant, conservatrice en charge de la médiation scientifique et culturelle à Océanopolis, se félicitant d’être précurseurs dans le domaine.
Dans l’une des cinq salles pédagogiques que compte le parc, où se rendent habituellement chaque année quelque 35.000 élèves et étudiants, Marie Lhuillery, médiatrice scientifique, se prépare à « accueillir » lundi les élèves d’une classe de CM2 de Sceaux (Hauts-de-Seine).
Entourée d’une flopée de caméras, certaines installées sur un microscope d’autres sur une loupe binoculaire, elle va leur faire découvrir ce que l’on peut trouver dans l’estomac d’un jeune phoque qui s’est échoué, très affaibli et amaigri, sur la côte.
« Les enfants posent beaucoup de questions. On ne sent pas vraiment de différence par rapport à une classe normale si ce n’est qu’ils ne peuvent pas manipuler », note la jeune femme.
« Ces e-classes permettent de transmettre le savoir du parc à un grand nombre d’enfants partout en France », souligne Nathalie Péron-Lecorps, nouvelle directrice du parc marin. « C’est une opportunité de penser différemment, de sortir du cadre et d’innover », avance-t-elle.
Imaginés pendant le premier confinement, testés la première semaine de juillet et lancés en novembre, ces ateliers connectés d’une durée d’une heure et mis en place en collaboration avec l’Education nationale, essaiment désormais un peu partout en France.
Proposées au prix de 170 euros, une soixantaine de ces e-classes ont déjà été menés sur des sujets tels que la pollution des océans par les plastiques, l’alimentation des phoques, les comportements de prédation, la classification des animaux marins ou encore le plancton.
Situé en bord de rade, Océanopolis abrite dans des environnements tempéré, polaire et tropical quelque 10.000 animaux marins pour un millier d’espèces. Il dispose de 76 aquariums et près de 10.000 m2 d’espaces d’exposition.
Premier site touristique de Bretagne avec environ 430.000 visiteurs accueillis chaque année, le parc marin a vu sa fréquentation chuter de 43% en 2020.