« L’offre, la consommation et les revenus du commerce du poisson pour 2020 devraient avoir diminué en raison des restrictions imposées » pour tenter d’endiguer la pandémie, relève ce rapport, dont l’AFP a pris connaissance jeudi, sans chiffrer toutefois ce recul.
Concernant la production aquacole mondiale, celle-ci a reculé « d’environ 1,3%, la première baisse enregistrée par ce secteur depuis plusieurs années », estime la FAO.
C’est un petit évenement pour une filière qui représente depuis quelques années une bonne moitié de la consommation de produits de la mer par les humains.
« La pandémie a provoqué des bouleversements généralisés dans la pêche et l’aquaculture, car la production a été perturbée, les chaînes d’approvisionnement ont été interrompues et les dépenses de consommation restreintes par divers confinements », a déclaré la directrice générale adjointe de la FAO, Maria Helena Semedo, citée dans ce rapport sur l’impact de la pandémie sur la pêche et l’aquaculture.
Le rapport rappelle que le commerce des produits de la mer est fortement mondialisé, 38% des produits de la mer (au poids) étant destiné à l’export, ce qui explique le fort impact sur ce secteur de la désorganisation du commerce mondial causée par la pandémie.
La demande a fortement pâti de la fermeture des cafés, hôtels, restaurants lors des confinements pratiqués dans de nombreux pays, rappelle le rapport, qui chiffre à 30% la baisse des ventes de poisson frais en France, en Italie et en Espagne.
Conséquence, « les prix globaux pour 2020, mesurés par l’indice des prix du poisson, sont en baisse d’une année sur l’autre pour la plupart des espèces commercialisées », souligne la FAO.
« L’impact a été significatif dans les pays en développement, en particulier ceux qui ont de grands secteurs informels, où les artisans dépendent de la pêche pour leur sécurité alimentaire et leurs moyens de subsistance. Ils ont supporté le poids des restrictions », a déclaré Mme Semedo.