Le tribunal de Glostrup, en banlieue de Copenhague, l’a condamné « pour s’être échappé de la prison où il était détenu et pour avoir menacé le personnel pénitentiaire, des policiers et un automobiliste », a annoncé la police danoise dans un communiqué.
Le 20 octobre, Madsen était parvenu à s’évader de la prison de haute sécurité de Herstedvester en banlieue de Copenhague, où il était incarcéré depuis sa condamnation pour l’assassinat en 2017 de la jeune journaliste suédoise Kim Wall.
Sa fuite n’avait duré que six minutes, mais avait été minutieusement préparée, dès mars-avril, a expliqué le procureur lors de l’audience mardi.
M. Madsen avait imprimé des cartes, avec l’aide de gardiens ignorant ses projets. Et fabriqué des armes factices dans l’atelier de la prison, notamment un faux pistolet, avec lesquelles il a menacé plusieurs personnes.
« Je voulais simplement rejouer un rôle dans la société », s’est justifié l’inventeur de 50 ans devant ses juges, cité par les médias locaux.
Il avait l’intention de fuir vers le sud, en subtilisant différents véhicules, a expliqué le parquet.
Cette nouvelle condamnation pourrait avoir une incidence sur une éventuelle remise de peine, qu’il pourra demander à partir de 2030.
« A ce moment-là, l’évaluation du parquet reposera en grande partie sur la question de savoir si le condamné a commis un autre crime au cours de la peine. Par conséquent, le verdict d’aujourd’hui pourrait avoir une grande importance pour sa condamnation à perpétuité », a expliqué le procureur Rasmus Kim Petersen.
Selon le ministère de la Justice, cette mini-cavale, dans laquelle il a menacé huit personnes, a prouvé que la sécurité était insatisfaisante dans certains établissements pénitentiaires.
Le Danemark a depuis renforcé les mesures en place et déroulé un plan d’action national, qui prévoit entre autres des inspections dans tout le pays.
M. Madsen est désormais incarcéré dans un autre établissement dont le lieu n’a pas été dévoilé, tout comme cinq autres prisonniers jugés dangereux.