Yoann Galeran, 29 ans, nageait dans l’obscurité dimanche soir à Nhulunbuy (extrême nord) afin de récupérer une annexe lorsque l’animal, un crocodile de mer de 2 à 2,5 mètres de long, a refermé sa gueule sur lui pour l’entraîner vers le fond.
« Je nageais et peut-être à quatre ou cinq mètres du bateau, j’ai senti comme des pierres heurter ma tête, quelque chose de puissant et j’ai compris que c’était un crocodile », a-t-il déclaré à la radio publique ABC.
« Tout s’est passé en cinq secondes (…). Je me suis juste dit que si je voulais me battre pour survivre, il fallait que je bouge le plus possible. Il m’a pris entre le haut du corps, côté gauche, et le cou et a tenté de m’entraîner au fond. Je l’ai frappé où je pouvais », a-t-il raconté, cité en anglais.
Des photos publiée sur le site d’ABC montrent Yoann Galeran, un jeune homme athlétique, avec au moins deux plaies au cou et dans le dos.
« J’ai eu de la chance. Si ç’avait été un crocodile plus gros, je n’aurais peut-être plus de tête ».
Le marin est parvenu à se hisser à bord de l’annexe et à regagner la rive d’où il a été transporté à l’hôpital pour recevoir des soins. Il était de retour en mer lundi matin, selon ABC.
Le crocodile marin, qui peut atteindre jusqu’à 7 mètres de long et peser plus d’une tonne, est abondant dans le nord tropical de l’Australie. Espèce protégée depuis les années 1970, sa population a considérablement augmenté depuis, et le nombre de victimes humaines a augmenté en proportion.
Selon Yoann Galeran, des enfants se baignent fréquemment à l’endroit où il a été attaqué.
« Il faut faire quelque chose, probablement le tuer », a-t-il estimé.
Des agents de la province, le Territoire du Nord, ont installé un piège pour capturer le crocodile lundi.
Un zoologue, Charlie Manolis, estime à 40 kilos le poids du reptile qui a probablement sous-estimé la taille et la force de sa proie.
« S’il avait fait quatre mètres, il y avait 100% de chances qu’il y reste », a-t-il dit.
Les crocodiles sont nombreux dans la région de Nhulunbuy, où les aborigènes le considèrent comme un animal sacré. Mais les cubozoaires, des méduses pourvues d’un venin mortel, représentent un danger plus grand encore, selon lui.