« Au fond, les mesures prises par l’Union européenne peuvent être considérées comme un blocus aérien et maritime », a déclaré le ministère russe des Affaires étrangères dans un communiqué.
La Russie a réitéré son hostilité aux sanctions unilatérales qu’elle juge « contre-productives ».
Les sanctions de ce type « ne contribuent pas à normaliser la situation en Syrie et ne correspondent ni à la lettre ni à l’esprit du plan de l’émissaire de l’ONU et de la Ligue arabe Kofi Annan », a ajouté le ministère.
L’Union européenne a décidé lundi de renforcer ses sanctions contre le pouvoir en Syrie, notamment les contrôles de l’embargo sur les armes, afin d’augmenter la pression sur le régime de Bachar al-Assad.
Les ministres des Affaires étrangères de l’UE ont introduit une obligation de contrôle des navires et aéronefs soupçonnés de transporter des armes ou du matériel pouvant servir à la répression à destination de la Syrie. Cette obligation sera valable dans les ports et aéroports de l’UE, ainsi que dans les eaux territoriales européennes.
La Russie, partenaire de longue date du régime syrien auquel elle livre des armes, a bloqué la semaine dernière une troisième fois une résolution occidentale au Conseil de sécurité de l’ONU menaçant Damas de sanctions.
Ces dernières semaines, Moscou a pris ses distances avec le régime de Bachar al-Assad, sans pour autant infléchir son opposition de principe à toute politique d’ingérence.
La Russie affirme défendre le respect du droit international. Lundi, le président Vladimir Poutine a mis en garde contre une guerre civile de longue durée en Syrie si le président Assad était démis de ses fonctions de manière « inconstitutionnelle ».