L’indice composite Baltic Dry Index (BDI), moyenne des tarifs pratiqués sur 24 routes de transport en vrac de matières sèches (minerais, charbon, métaux, céréales, etc.), a terminé vendredi à 933 points, contre 1.037 points, une semaine auparavant.
« Il y a eu très peu d’activité (la semaine dernière) sur le marché des frets » aussi bien dans l’Atlantique que dans le Pacifique, de nombreux affréteurs se tenant à l’écart durant la traditionnelle trêve estivale, ont souligné les experts de l’agent maritime Fearnleys.
Par ailleurs, la demande de minerai de fer de la Chine, premier pays consommateur de la planète, a nettement diminué, se repliant ainsi de 8,7% en juin par rapport à mai, la croissance du géant asiatique pâtissant de la santé morose de l’économie en Europe et aux Etats-Unis.
« Cette baisse des importations de minerai de fer chinoises contribue à renforcer la pression sur les prix du fret, et à tirer le BDI sous la barre des 1.000 points pour la première fois depuis quatre semaines », ont observé les experts de Commerzbank.
Le Baltic Capesize Index (BCI), indice qui compile les tarifs des « Capesize » (cargos que leur taille imposante oblige à naviguer au large des caps Horn et de Bonne-Espérance), a ainsi terminé vendredi à 1.209 points, contre 1.276 points le vendredi précédent.
Après avoir bondi de 1.200 à plus de 1.500 points sur la première semaine de juillet, les prix des Capesize ont donc totalement effacés leurs gains en l’espace de trois semaines pour revenir à leur niveau de fin juin.
De son côté, le Baltic Panamax Index (BPI) — qui comporte sept routes, la plupart pour les céréales, empruntées par des navires adaptés aux dimensions du canal de Panama –, a fini vendredi à 1.031 points, contre 1.156 points une semaine plus tôt.
« La sécheresse qui frappe en ce moment les Etats-Unis affecte les volumes des récoltes, et des rumeurs de marché évoquent des annulations d’au moins 15 réservations de navires sur le marché à terme en raison des prévisions de mauvaises récoltes », ont avancé les experts de Fearnleys.
De leur côté, les frets pétroliers ont enregistré un rebond technique mettant un terme à leur récent mouvement de recul, mais le marché restait hanté par la surcapacité de la flotte mondiale de tankers disponibles face à une demande toujours morne de brut ou de produits pétroliers.
L’indice Baltic Dirty Tanker Index (BDTI), moyenne des taux pratiqués sur onze routes de transport de pétrole brut, a fini vendredi à 643 points contre 624 points le vendredi précédent. Il avait glissé le 18 juillet à 621 points, un plus bas depuis novembre 2009.
L’indice Baltic Clean Tanker Index (BCTI), moyenne des prix pratiqués sur cinq routes de produits pétroliers raffinés (essence, gaz liquéfié, fioul de chauffage, etc.), a quant à lui terminé la semaine à 582 points, contre 560 points une semaine auparavant.