Le navire de recherches géologiques, Binh Minh-2, opérait vendredi dans les eaux territoriales du Vietnam lorsqu’il a été abordé par une flotte de bateaux de pêche chinois, selon le quotidien anglophone Vietnam News.
Les bateaux chinois « ont poursuivi le Binh Minh-2 puis coupé ses câbles sismiques », a déclaré Pham Viet Dung, un responsable de PetroVietnam, cité par le journal, évoquant la présence de « beaucoup de navires chinois » dans la zone.
Les deux pays communistes se disputent la souveraineté des archipels des Spratleys et des Paracels, supposés riches en hydrocarbures et objet de plusieurs incidents récents. Hanoï mène régulièrement des activités d’exploration dans les eaux territoriales qu’elle revendique.
Hanoï doit « demander aux citoyens chinois de respecter la souveraineté du Vietnam », a estimé le responsable, en charge des secteurs de l’exploration et de l’exploitation du groupe.
C’est le second incident de ce type en 18 mois. Des navires chinois avaient coupé les câbles d’exploration du même navire vietnamien en mai 2011, ce qui avait conduit Hanoï à réclamer une compensation à Pékin.
Les voisins multiplient les invectives et incidents diplomatiques sur ce dossier.
La Chine a émis de nouveaux passeports sur lesquels figure une carte par laquelle elle revendique la quasi-totalité de la frontière maritime contestée. La semaine dernière, les garde-frontières du Vietnam avaient indiqué à l’AFP qu’ils refusaient de les tamponner, accordant des visas sur une feuille séparée.
Les tensions entre la Chine et ses voisins se sont accentuées ces derniers mois en mer de Chine méridionale, et font peser selon les analystes des risques de conflits, notamment avec le Vietnam et les Philippines.