Le 23 janvier, les autorités yéménites ont annoncé l’interception en mer d’Oman d’un navire transportant 40 tonnes d’armes. Un responsable de la sécurité a ensuite affirmé que le navire venait d’Iran et que les armes étaient destinées à la rébellion chiite dans le nord du Yémen. Téhéran a démenti.
« De telles cargaisons ne peuvent pas être affrétées par des commerçants ou des trafiquants (…). Seul un pouvoir officiel peut y être derrière », a affirmé M. Ahmadi lors d’une conférence de presse à Sanaa.
« A plusieurs reprises nous avons appelé nos frères en Iran à revoir leur position vis-à-vis du Yémen. Ils ont toujours nié toute ingérence, mais malheureusement cette cargaison montre bien qu’ils insistent à nuire au Yémen », a-t-il dit.
« Le Yémen va prendre des mesures et préserver son droit à défendre ses citoyens et sa souveraineté », a ajouté ce responsable.
Le ministre de l’Intérieur Abdelqader Qahtane a affirmé, dans un communiqué samedi, que « les cargaisons saisies dans les eaux territoriales du Yémen étaient très dangereuses, vu la quantité d’explosifs qui auraient pu tuer des millions de Yéménites s’ils avaient été placés dans des zones résidentielles ».
Son ministère a indiqué que les services de sécurité interrogeaient toujours l’équipage du navire, le Jihan II, composé de huit yéménites et qu’ils enquêtaient sur « d’autres cargaisons de la même origine entrées dans le pays l’année dernière » en mai.
Les relations entre le Yémen, à majorité sunnite, et l’Iran chiite ont été souvent empreintes de méfiance, Sanaa soupçonnant les Iraniens de soutenir les rebelles zaïdites, une branche chiite, majoritaires dans le nord du Yémen.