Le niveau de progression du budget militaire de la Chine, cette année dans un contexte de fortes tensions territoriales avec le Japon, est une question sensible.
Cette annonce est traditionnellement effectuée par le porte-parole de l’Assemblée nationale populaire (ANP, Parlement), qui ouvre mardi sa session plénière annuelle.
Mais, questionnée par un journaliste étranger, Mme Fu Ying, vice-ministre des Affaires étrangères et porte-parole de cette session parlementaire, a refusé de fournir le chiffre attendu.
« Il semble que la Chine se doive d’expliquer chaque année au monde entier pourquoi il nous faut renforcer notre défense nationale et augmenter notre budget de défense », a dit Mme Fu.
« Ce ne serait pas une bonne nouvelle pour le monde si un grand pays comme la Chine ne pouvait pas assurer sa propre sécurité », a-t-elle ajouté.
« Nous avons besoin d’une défense nationale solide », a-t-elle aussi souligné, assurant que « le renforcement de la capacité de défense de la Chine conduira à une plus grande stabilité dans la région ».
Le chiffre du budget 2013 de la Défense pourrait toutefois être divulgué lors des travaux de l’ANP, notamment dans le rapport sur les finances.
La Chine avait annoncé l’an dernier une hausse de son budget de la Défense sera de 11,2% pour 2012, à 670,27 milliards de yuans (82,6 milliards d’euros au taux de change actuel).
Une nouvelle et forte progression des dépenses militaires chinoises serait susceptible d’alimenter les inquiétudes suscitées par les ambitions de Pékin, qui comble son retard militaire sur Washington en se dotant d’armements de plus en plus sophistiqués.
Tokyo et Pékin s’opposent sur la souveraineté d’un petit archipel inhabité en mer de Chine orientale, dont les fonds marins environnants pourraient renfermer des hydrocarbures. Ce conflit s’est envenimé en septembre 2012 après la nationalisation d’une partie de ces îles par le Japon.
Depuis, les relations sino-japonaises sont tendues, Pékin envoyant régulièrement ses navires et parfois ses avions autour des territoires disputés malgré les patrouilles des forces armées et garde-côtes nippons.