« Le point de passage de Kerem Shalom est ouvert et 400 camions chargés de nourriture et d’autres marchandises devraient l’emprunter aujourd’hui », a déclaré à l’AFP Guy Inbar, porte-parole de l’administration israélienne chargée des affaires civiles palestiniennes (COGAT).
Le coordinateur de l’Autorité palestinienne pour le point de passage, Raëd Fatouh, a confirmé qu’il était ouvert et fonctionnait normalement mardi matin.
Israël avait annoncé dimanche sa réouverture, initialement prévue lundi, après une fermeture de plusieurs jours, suite à un tir de roquette depuis le territoire palestinien vers la ville israélienne d’Ashkelon, le 26 février.
Mais le point de transit était resté fermé en raison de divergences avec le Hamas au pouvoir à Gaza sur le montant des frais de passage.
L’entreprise responsable de son fonctionnement du côté palestinien avait décidé de ne pas l’ouvrir « suite à des tentatives du Hamas de la remplacer par une entreprise de son choix », selon un communiqué du COGAT publié lundi.
Le mouvement islamiste « Hamas a essayé de chasser l’Autorité palestinienne pour prendre en charge la gestion de Kerem Shalom afin de pouvoir collecter des recettes sur les marchandises entrant à Gaza », précise le texte.
« Le Hamas est revenu sur sa décision pour le moment », a déclaré mardi le porte-parole du COGAT.
Le Hamas a chassé de Gaza en juin 2007 l’Autorité palestinienne, qui continue néanmoins à assurer la coordination aux points de passage avec Israël.
Israël impose depuis 2006 un blocus à Gaza, dont il contrôle la quasi totalité des frontières extérieures, renforcé en juin 2007 après la prise de contrôle du Hamas.
L’Etat hébreu a assoupli ce blocus en 2010, sous pressions internationales, après l’assaut meurtrier de sa marine en mai 2010 contre une flottille humanitaire à destination de Gaza. Mais il a maintenu de sévères restrictions à la circulation des personnes et des biens, en particulier pour les exportations, ainsi qu’un strict blocus maritime.