« Quand l’Europe va-t-elle parler des ZEE (…), d’une politique commune paneuropéenne? », s’est interrogé M. Samaras à l’occasion de la réunion de la présidence du parti populaire européen (PPE) tenue à Athènes, cité dans un communiqué de ses services.
Le Premier ministre qui souhaite encourager l’exploration pétrolière sur le plateau continental grec mitoyen des côtes turques, a affirmé que la question des ZEE n’est pas seulement « une question grecque », mais qu’il faut « une politique » et une « position commune » des Affaires étrangères en Europe « pour renforcer la solidarité (…) et l’unité ».
La Grèce a lancé en 2012 les prospections d’hydrocarbures en mer Ionienne (ouest) en vue de profiter des ressources énergétiques face à la crise qui frappe le pays.
Fin février, la société norvégienne Petroleum Geo Services qui avait achevé une première mission de recherches pour le compte des autorités grecques a indiqué que les premiers résultats étaient « prometteurs ».
A l’instar des ressources énergétiques découvertes dans les ZEE à Chypre et en Israël, M. Samaras a récemment indiqué que la Grèce pouvait jouer un « rôle potentiel important » pour l’acheminement et la prospection des ressources énergétiques, vu « les rumeurs et de grandes certitudes pour les ressources du plateau continental grec en Méditerranée sud-est ».
Pour M. Samaras, « l’exploitation des hydrocarbures sur le plateau continental grec est une planification de long terme, qui, outre la Grèce, concerne toute l’Europe ».
Toutefois, il a reconnu que « des difficultés » existaient avec la Turquie, pays voisin en mer Égée, où Athènes veut également relancer la recherche d’hydrocarbures.
Il y a dix jours, la Grèce avait remis « une note verbale » à l’Onu pour « garantir ses droits » sur les fonds marins de la mer Égée. Cette saisine faite suite à l’attribution par la Turquie au printemps 2012 de permis de prospecter pour des hydrocarbures dans cette mer, objet de différends territoriaux entre les deux voisins.
Lors de la visite lundi en Turquie de M. Samaras, le Premier ministre grec et son homologue turc Recep Tayyip Erdogan, ont souligné la nécessité de résoudre leurs différends par la voie du dialogue.