« Nous avons fait part de notre préoccupation » concernant ces ventes, a indiqué le secrétaire général du gouvernement Yoshihide Suga lors d’un point de presse.
Un officiel du ministère des Affaires étrangères a pour sa part indiqué que la protestation avait été transmise par l’ambassade du Japon.
Selon le journal français Le Marin, la Direction des Constructions Navales Systèmes (DCNS) a vendu un total de 11 grilles d’appontage pour hélicoptères et drones hélicoptères qui équiperont les deux premiers patrouilleurs d’un nouveau programme de la China Marine Surveillance (CMS), les garde-côtes chinois.
En plein différend territorial avec la Chine à propos d’un archipel en mer de Chine orientale, le Japon redoute que ces équipements servent à moderniser les systèmes chinois d’appontage sans assistance, actuellement encore peu développés, ce qui, selon Tokyo, représenterait une menace supplémentaire pour le Japon dans la défense des îles Senkaku, revendiquées par Pékin sous le nom de Diaoyu.
Pékin envoie régulièrement des navires, mais aussi ponctuellement des avions, autour de l’archipel inhabité des Senkaku depuis que l’Etat nippon a nationalisé en septembre trois de ces cinq îles en les achetant à leur propriétaire privé japonais.
Le différend territorial s’est alors aggravé, avec notamment une semaine de manifestations antijaponaises, parfois violentes, à travers la Chine.
Face à ce regain de tensions, Tokyo a annoncé récemment la constitution d’une force spéciale de 600 hommes et 12 navires pour surveiller et protéger les îles Senkaku.
Cet archipel est situé à 200 km au nord-est des côtes de Taïwan et 400 km à l’ouest de l’île d’Okinawa (sud du Japon). Outre sa position stratégique, l’archipel recèlerait des hydrocarbures dans ses fonds marins.
Fin février, le Premier ministre Shinzo Abe a été très explicite lors d’une intervention à Washington après une rencontre avec le président américain Barack Obama: « Nous ne pouvons pas tolérer quelque défi que ce soit, maintenant ou à l’avenir. Aucun pays ne devrait se tromper, ou sous-estimer la fermeté de notre résolution », a-t-il lancé devant le groupe de réflexion CSIS.