Le contre-amiral Bubo Na Tchuto a été « arrêté avec quatre autres personnes impliquées dans des trafics de drogue et d’armes et qui sont probablement de nationalité bissau-guinéenne », a indiqué cette source qui s’est exprimée sous le sceau de l’anonymat.
« Il existe une articulation prouvée entre les personnes arrêtées et les narco-trafiquants colombiens et les Farc », les Forces armées révolutionnaires de Colombie (guerilla marxiste), a-t-elle ajouté.
Selon la même source, l’opération ayant abouti à l’arrestation des cinq personnes a été « préparée depuis longtemps entre le Cap-Vert et les USA ».
L’arrestation de Bubo Na Tchuto dans les eaux internationales au large du Cap-Vert a été annoncée jeudi. Le contre-amiral figure depuis 2010 sur la liste des « barons de la drogue » établie par les Etats-Unis.
Il a été accusé d’avoir été l’auteur d’un coup d’Etat manqué en Guinée-Bissau le 26 décembre 2011. Il avait été arrêté, puis libéré avec 18 autres codétenus le 20 juin 2012 sur ordre de l’actuel chef de l’armée bissau-guinéenne, le général Antonio Indjai.
Depuis sa libération, il était étroitement surveillé à Bissau, car il jouit d’une grande popularité au sein des forces armées.
Pays en proie depuis son indépendance du Portugal, en 1974, à une instabilité chronique, avec des coups d’Etat récurrents -avortés ou réussis- et des violences où l’armée joue un rôle prépondérant, la Guinée-Bissau est devenue une zone de transit de narcotrafiquants. Bubo Na Tchuto est soupçonné d’être impliqué dans plusieurs coups de force avortés ou réussis dans cet Etat à l’économie précaire.