Selon Greenpeace, qui a dit à l’AFP ne pas être au courant de cette intrusion, le convoi de MOX doit partir de l’usine Areva mardi vers 23H00.
Les personnes mises en fuite « avaient visiblement l’intention » d’occuper une grue qui doit servir au chargement du combustible, a-t-on appris de source judiciaire.
Les services de sécurité du port ont fait état « d’une intrusion sur la zone des Mielles (où se font les chargements Areva, ndlr) », dont le procureur de la République de Cherbourg, Eric Bouillard, a dit à l’AFP ne pas connaître « les circonstances exactes ». « Des investigations sont en cours. Il n’y a pas d’éléments permettant de constater que des dégradations ont été commises », a indiqué M. Bouillard.
Selon une source proche des forces de l’ordre, les personnes ont utilisé une échelle pour accéder à cette zone interdite au public.
Selon cette source, la zone va être surveillée de près car la crainte des forces de l’ordre est que d’autres personnes soient restées cachées sur place.
Le convoi de MOX est vivement contesté car il comprend du plutonium, « le plus grand radiotoxique du monde », selon Greenpeace, et intervient alors que la Corée du Nord a menacé la Corée du Sud de guerre thermonucléaire et que les problèmes se multiplient à la centrale japonaise de Fukushima, deux ans après la catastrophe du 11 mars.
Greenpeace, Europe Ecologie les Verts et le réseau Sortir du nucléaire appelaient à manifester contre ce convoi lundi et mardi à 18H00 à Cherbourg, mais pas à le perturber.
Un collectif, qui avait fortement perturbé le retour de déchets nucléaires allemands en 2011 en dégradant une voie ferrée, a appelé à « bloquer » le convoi. Il appelle à la formation d’un camp à Bricquebec, à 23 km au sud de Cherbourg, 24 heures avant le départ des camions de MOX de l’usine Areva de Beaumont-Hague pour le port.
Areva a confirmé que du MOX allait prochainement partir au Japon, sans plus de précisions.