« Nationaliser sans commande ne servirait à rien », a souligné le ministre dans un entretien samedi au journal Le Monde daté de dimanche-lundi, répondant ainsi à certains syndicats qui réclament une nationalisation des chantiers de l’Atlantique.
La question de la nationalisation des chantiers navals de Saint-Nazaire dont l’Etat détient 33%, est évoquée par les syndicalistes après que l’actionnaire coréen STX Offshore, plombé par une énorme dette, a indiqué samedi envisager de vendre certains de ses actifs en Europe dont celui de Saint-Nazaire.
« La nationalisation est un outil pragmatique, pas idéologique », rétorque M. Montebourg rappelant que l’outil de travail de ces chantiers « est performant » mais le problème principal reste le peu de commandes.
Il a rappelé à ce propos que l’Etat avait soutenu les chantiers de Saint-Nazaire à remporter en décembre 2012 un contrat pour un paquebot géant, et le gouvernement « continue à oeuvrer pour la pérennité du site ».
La question de l’éventuel désengagement de l’actionnaire sud-coréen qui détient 66% des chantiers, est un nouveau sujet sensible pour l’industrie française, et risque également de se traduire par des suppressions d’emplois.
Le ministre de l’Economie Pierre Moscovici, lors d’un entretien à l’AFP, s’est exprimé sur le sujet, indiquant samedi que le gouvernement français sera « toujours aux côtés » de STX France, et suivait de près le dossier.
« Nous suivons cette situation de près », a déclaré M. Moscovici ajoutant que le gouvernement avait « toujours manifesté » son « attachement aux chantiers de l’Atlantique », et qu’il serait animé de la « volonté de garder l’emploi et l’excellence ».
Dernier grand chantier naval français, les Chantiers de l’Atlantique ont reçu un ballon d’oxygène après plus de deux ans de trou d’air dans leur carnet de commandes lorsqu’ils ont été choisis fin décembre pour réaliser un paquebot de plus d’un milliard d’euros.
STX OFFSHORE & SHIPBUILDING