« Nous avons été déboutés », a indiqué à une correspondante de l’AFP, Marie-José Espiaube, maire (PS) de Boucau (Pyrénées-Atlantiques), une des villes concernées. Les autres sont Anglet et Bayonne (Pyrénées-Atlantiques) et Tarnos (Landes).
Les communes, qui n’ont pas encore fixé leur position après cette décision, se disent opposées à la circulation de cette matière « hautement dangereuse » selon elles, dans « une agglomération densément peuplée et à quelques centaines de mètres des habitations ».
Le nitrate d’ammonium est notamment craint depuis l’explosion d’un stock ayant entraîné le drame d’AZF à Toulouse, faisant 31 morts le 21 septembre 2001.
Yara, leader mondial des engrais minéraux, entend réaliser 300.000 euros d’économies en passant par Bayonne, délaissant Port-la-Nouvelle (Aude), qui est distant de 370 km du site Yara à Pardies, près de Pau, au lieu de 70 km pour le port basque.
Un premier convoi a eu lieu le 29 janvier. Ce transit avait suscité une polémique, les wagons transportant le nitrate d’ammonium ayant stationné en gare de triage de Bayonne pendant toute une nuit, « ce qui n’était pas prévu dans le protocole d’accord », avaient souligné les maires des villes concernées.
Le représentant de l’Etat Yves Boulaingue, lors de l’examen de recours contentieux en avril qui avait donné lieu a un rejet, avait confirmé ce « dysfonctionnement » et indiqué à la société Yara qu’elle « devrait fournir un protocole avant le transport du deuxième convoi ».
Les attendus du jugement du tribunal de Pau n’étaient pas immédiatement disponibles jeudi. La société Yara, contactée par l’AFP, n’a pas souhaité faire de commentaires.