Le président de la Chambre, Henrique Eduardo Alves, a annoncé que le texte de la polémique Mesure Provisoire 595/12 était « approuvé et a été acheminé au Sénat ».
Ce décret qui établit de nouvelles règles pour les concessions des ports publics et les autorisations d’ouverture de ports privés doit encore être approuvé par le Sénat pour entrer en vigueur.
Si la MP 595/12 n’est pas approuvée jusqu’à jeudi minuit, elle perd sa validité.
Ce décret propose également l’ouverture du marché du travail à ceux qui ne sont pas inscrits dans l’Organe gestionnaire de main d’oeuvre (Ogmo), ce que rejettent les dockers qui redoutent des baisses de salaires.
Selon les syndicats du secteur, le Brésil compte 34 ports publics avec 172 terminaux publics et 129 port mixtes (public/privé) qui emploient quelque 80.000 dockers.
Avec cette MP 595 émise en décembre 2012 et l’annonce d’une série d’investissements de 28 milliards de dollars, le gouvernement brésilien cherche à améliorer la compétitivité de l’économie brésilienne en mettant fin aux entraves dans le secteur, comme les infrastructures vétustes et saturées et la bureaucratie qui ralentit les activités.
Bechara Abdalla Pestana Neves, président de la Codesp, l’autorité portuaire du port de Santos, le plus grand du pays dans l’État de Sao Paulo, a affirmé en avril à l’AFP que d’ici à dix ou quinze ans, le trafic de marchandises aura triplé à 230 millions de tonnes, « soit neuf millions de conteneurs au lieu des trois millions à l’heure actuelle ».