« Les requins bouledogues sont impropres à la consommation (…), les individus massacrés le seraient donc pour la seule raison qu’ils sont considérés comme des +gêneurs+ par certains +usagers de la mer+ », s’alarme l’ONG du Canadien Paul Watson dans un communiqué.
« Après 400 millions d’années de bons et loyaux services rendus à l’écosystème océanique, les requins sont devenus persona non grata et sont en passe d’être sacrifiés sur l’autel de nos loisirs », ajoute Sea Shepherd (littéralement « Berger de la mer »), tout en adressant ses « sincères condoléances à la famille du jeune homme » décédé le 23 juillet.
Sept attaques de requin, dont trois mortelles, contre des surfeurs ont été enregistrées à la Réunion depuis janvier 2011. Le requin bouledogue est suspecté d’être à l’origine de la plupart d’entre elles.
Le préfet de La Réunion, Michel Lalande, avait annoncé le 26 juillet une série de mesures, qui seront arrêtées en septembre, en n’excluant pas un « prélèvement ciblé » de requins.
Lundi, le député-maire de Saint-Leu a publié pour sa part un arrêté autorisant « la chasse au requin bouledogue » sur le territoire maritime de sa commune et proposant de racheter leurs prises aux pêcheurs.
La « biodiversité marine -requins inclus- sert l’intérêt vital de tous, contrairement aux associations sportives et nautiques qui ne défendent que l’intérêt superflu de quelques-uns », dénonce toutefois Sea Shepherd, dont le fondateur, arrêté en mai en Allemagne en vertu d’un mandat d’arrêt international émis par le Costa Rica, est actuellement en fuite.
Le Costa Rica l’accuse d’avoir mis en danger l’équipage d’un bateau lors d’une opération contre la chasse aux requins en 2002.