L’Agence océanique et atmosphérique américaine (NOAA) prévoit que cette zone pourrait faire plus de 22.000 km2, soit l’équivalent de la superficie de l’Etat du New Jersey, dans le nord-est des Etats-Unis.
En 2002, le Golfe avait déjà connu une zone morte d’une superficie de 21.965 km2 au large de la Louisiane, du Texas et de la Floride, la plus importante jamais observée alors, précise la NOAA sur son site internet.
Avec des teneurs très faibles ou inexistantes en oxygène dans l’eau, la faune marine dans sa grande majorité –notamment les crustacés et les poissons– ne peut survivre dans ces zones.
Elles se forment avec une accumulation excessive de polluants provenant des engrais agricoles, dont la concentration dépend des précipitations, des vents et des températures.
Ces zones sans vie marine dans le Golfe du Mexique « affectent des pêcheries d’importance commerciale nationale et menacent l’économie de la région », souligne la NOAA.
« La prédiction de zone morte cette année dans le Golfe s’appuie sur les fortes inondations dans le Midwest qui ont charrié de grandes quantités d’engrais dans le Mississippi qui les a déversés dans le Golfe », explique l’agence.
« En 2012, le Golfe du Mexique avait connu sa quatrième plus petite zone morte dans les annales, avec 5.482 km2, à cause de la sécheresse qui avait frappé le Midwest », rappelle la NOAA.
Si l’endroit où se forme la zone morte actuelle connaît une grosse tempête tropicale entre le début juillet et le début août la projection actuelle pourrait tomber de plus de 22.000 à 13.800 km2, indique la NOAA.
Ces cinq dernières années, la superficie moyenne des zones mortes dans le Golfe du Mexique a été de 14.500 km2, selon l’agence.