Les eurodéputés ont voté (à 401 voix pour, 247 contre, 47 abstentions) pour ces nouvelles mesures, qui devront faire l’objet de négociations avec les Etats membres avant d’être adoptées.
Le Parlement prône l’utilisation obligatoire de la vidéosurveillance « pour un pourcentage minimum » de navires de plus de 12 mètres, ainsi que pour les navires ayant commis au moins deux infractions graves, indique cette institution dans un communiqué.
En outre, « les navires qui sont disposés à adopter les caméras embarquées sur une base volontaire devraient se voir offrir des incitations telles que l’attribution de quotas supplémentaires ou la suppression de leurs points d’infraction ».
Le texte adopté restreint toutefois l’utilisation de caméras embarquées qui était réclamée par la Commission européenne. Le commissaire à l’Environnement, Virginijus Sinkevicius, avait mis en garde contre des règles trop souples lors du débat parlementaire de mardi.
Il a aussi critiqué la proposition du Parlement européen d’accroître la marge d’erreur autorisée entre les quantités évaluées par les patrons pêcheurs dans leurs carnets de bord et les quantités effectivement débarquées. Le règlement en vigueur prévoit une marge d’erreur maximale de 10%. Le Parlement européen a décidé de l’augmenter à 20%, voire 25% pour le thon.
« Il y a un clair risque de faire marche arrière (…) et d’effacer 40 années » de politique commune de la pêche, avait averti le commissaire devant les eurodéputés.
Il faut « assurer une certaine flexibilité pour tenir compte des réalités du terrain », avait plaidé de son côté le député français Pierre Karleskind (Renew Europe, libéraux), réclamant un « contrôle pertinent, proportionné ».