Ce nouveau protocole, qui a donné lieu à six rounds de pourparlers au total depuis novembre, a pour but de sortir du blocage né du rejet par le Parlement européen, fin 2011, de la prolongation du précédent accord. Celui-ci permettait à plus d’une centaine de navires battant pavillon de 11 pays européens -mais en grande majorité espagnols- de pêcher dans les eaux marocaines.
D’après le communiqué du ministère de l’Agriculture et de la pêche, cité par l’agence officielle MAP, le montant du nouveau contrat atteint 40 millions d’euros. Cent vingt-six bateaux européens disposeront d’un droit de pêche, contre 137 dans le cadre de l’ancien protocole, selon la même source.
D’une durée de quatre ans, le document a été signé côté européen par la Commissaire en charge des affaires maritimes et de la pêche, Maria Damanaki. Il doit encore être ratifié par les Parlements européen et marocain.
La dénonciation du précédent accord avait entraîné une crise entre le royaume et l’UE, auprès de laquelle le Maroc est le seul à disposer d’un statut avancé.
Pour motiver leur rejet, des députés européens avaient estimé que l’accord existant ne prenait pas clairement en compte les intérêts de la population du Sahara occidental, une ex-colonie espagnole contrôlée par Rabat qui compte plus d’un millier de km de côtes. D’autres l’avaient jugé trop coûteux.
Rabat avait immédiatement demandé aux bateaux de pêche européens de quitter ses eaux territoriales.
De son côté, l’Espagne avait demandé une « compensation » financière à l’UE, et des centaines de pêcheurs avaient manifesté dans le sud du pays contre le blocage.