« Les prélèvements ne doivent pas être effectués en nombre massif, ce qui entraînerait un déséquilibre accru dans l’écosystème », écrit dans un communiqué la Réserve marine, accusée par de nombreux surfeurs d’être responsable de la prolifération de requins.
Elle demande notamment que « les espèces de requins récifaux de type requin gris, requin à pointes blanches, à pointes noires » ne soient pas pêchés car « ce sont des espèces associées aux récifs », participant de leur biodiversité.
Ce qui n’est pas le cas des requins tigres et bouledogues qui font des allers-retours entre la côte et le large et dont l’Etat a décidé de pêcher 20 individus, officiellement aux fins d’analyse. La Réserve souligne que « ces prélèvements n’amèneront en aucun cas un risque zéro sur les sites de spots de surf ».
Le communiqué décline par ailleurs les principes « actés » avec une délégation des usagers de la mer, mercredi, à l’issue d’une manifestation et rappelle la participation de la Réserve à la réduction du risque lié au requin: « avis favorable aux filets de sécurisation » et « surveillance des spots de surf » (sites de pratique du surf, NDLR) avec les vigies-requins.
La Réserve rappelle qu’elle rassemble « 80% des récifs coralliens » de l’île et a été créée en 2007 « pour protéger un patrimoine naturel de plus de 3.500 espèces ». « Sans réserve naturelle marine aucune activité nautique ne pourra perdurer », affirme-t-elle également, soulignant qu’elle « protége le littoral des inondations » grâce à la barrière corallienne.
Si cette barrière disparaissait, les vagues « casseraient sur les habitations » a récemment mis en avant le rapporteur du Conseil national de protection de la nature, Roger Estève, en visite à la Réunion, qui a apporté son soutien à la Réserve. Mercredi, la député-maire de Saint-Paul Huguette Bello (DVG) avait elle aussi fait le déplacement sur place pour soutenir la directrice, Soraya Issop-Mamode, et son équipe.