« Vendredi matin, l’appareillage du Pont-Aven a été retardé de deux heures à Roscoff (Finistère). Dans la soirée, un navire sera retardé à Ouistreham (Calvados), tout comme le départ de l’Armorique pour Plymouth au départ de Roscoff samedi matin », a indiqué à l’AFP Jean-Christophe Glidic, délégué CFDT.
Le mouvement social, soutenu par la CGT, a débuté lundi et s’est déjà traduit par plusieurs départs retardés dans les ports de Roscoff, Saint-Malo (Ille-et-Vilaine), Cherbourg (Manche) et Ouistreham.
Selon la CFDT, le plan de retour à la compétitivité est, « pour les navigants, une véritable purge des acquis sociaux en vigueur dans la compagnie ». Le syndicat évoque « une remise en cause des rémunérations, des emplois, des congés, de la prime nourriture ».
« Ce plan va se traduire par une baisse de 150 euros sur les feuilles de salaires », a indiqué M. Le Glidic. « Les équipages sont d’accord pour faire des efforts, mais à condition de négocier, et de revenir sur ces mesures quand la situation s’améliorera », a-t-il ajouté.
Contactée, la direction de la compagnie n’a pas souhaité s’exprimer sur ce conflit.
Début juin, la Brittany Ferries, confrontée à des difficultés financières depuis plusieurs années, avait annoncé le suppression de plusieurs traversées avant et après saison, et la réduction de coûts salariaux « par des mesures telles que l’annualisation et l’aménagement du temps de travail et la suppression de certains avantages ».
La compagnie évoquait « une conjoncture fortement dégradée et une concurrence qui n’est pas soumise aux mêmes contraintes de pavillon ni exposée aux variations de la parité livre/euro ».
La Brittany Ferries, dont le siège est à Roscoff (Finistère) revendique 2,6 millions de passagers transportés annuellement, dont 85 % de Britanniques, entre la France, la Grande-Bretagne, l’Irlande et l’Espagne.