Virtual Nautic tablait sur 25.000 visiteurs pendant ses deux jours, mais il n’y a finalement eu que 5.513 personnes pour déambuler sous forme d’avatars dans les halls virtuels du salon.
Pour Fabien Métayer, le délégué général de la Fédération des industries nautiques, les outils permettant de créer ces halls d’exposition virtuels ne sont pas encore assez mûrs pour accueillir en masse le public.
Avec l’outil Virbela utilisé pour Virtual Nautic, « on ne pouvait pas dépasser 3.500 personnes sur la plateforme à l’instant T, ni avoir plus de 300 connexions à la minute », a-t-il expliqué.
« Nous avons donc mis en place un système de rendez-vous » pour éviter la saturation, qui s’est révélé très contre-productif pour le grand public, explique-t-il.
Selon les chiffres de Virtual Nautic, 32.000 personnes se sont rendues sur le site internet, 12.117 personnes se sont inscrites, mais seulement 5.513 personnes ont été jusqu’au bout du processus et ont installé le logiciel de Virbela pour parvenir à rentrer dans les halls virtuels sous forme d’avatar.
Mais le délégué général ne veut pas jeter le bébé avec l’eau du bain, car la partie strictement professionnelle s’est montrée beaucoup plus prometteuse.
« A partir du moment où ils franchissaient les portes virtuelles, les gens se prenaient au jeu (…). On a recréé un lien (entre professionnels) qui n’existait plus depuis un an » et le début du confinement, estime-t-il.
La trentaine de conférences et d’ateliers organisés dans le salon virtuel ont permis « des moments d’échanges et de rencontres », estime-t-il. Ce format virtuel permet en outre de « faire participer des gens de n’importe où dans le monde », relève-t-il.
Pour défricher les possibilités dévoilées par l’expérience, la Fédération des industries nautiques va créer une filiale « Virtual Nautic », chargée d’organiser des événements virtuels pour la profession, et peut-être un jour, lorsque la technologie aura progressé, pour le grand public.
« Evidemment le virtuel ne remplacera pas les rencontres physiques, mais c’est un outil complémentaire à notre palette », affirme-t-il.