Le duc d’Édimbourg, décédé vendredi dernier, sera enterré samedi au château de Windsor, à l’ouest de Londres, lors d’une cérémonie rassemblant seulement 30 personnes en raison des restrictions liées au coronavirus.
Selon le tabloïd The Sun et d’autres médias britanniques, la reine Elizabeth II a décidé que tous les membres de la famille royale seront en civil, malgré la forte connotation militaire de cette cérémonie, Philip étant un ancien commandant de la Marine.
Cela évitera de mettre l’accent sur le fait que son petit-fils le prince Harry, ex-capitaine, a récemment perdu ses titres militaires honorifiques.
Très attaché à l’armée, Harry, 36 ans, a dû y renoncer après sa mise en retrait de la famille royale l’année dernière et son déménagement en Californie avec son épouse Meghan Markle.
Malgré deux missions en Afghanistan, le prince n’a désormais le droit de porter ses médailles de service que sur un costume civil.
Autoriser le port de l’uniforme aurait aussi pu causer un autre malaise, notamment du côté du prince Andrew, second fils de la reine et ancien pilote d’hélicoptère au sein de la Royal Navy.
Le prince, qui a participé à la guerre des Malouines en 1982, avait été contraint de se mettre en retrait de la famille royale fin 2019, en raison de son amitié sulfureuse avec le financier pédocriminel américain Jeffrey Epstein.
Appartenant toujours à la Navy, Andrew devait recevoir pour son 60e anniversaire le grade honorifique d’amiral, mais l’attribution de ce titre a pour l’instant été suspendue.
S’il avait porté son uniforme lors de l’enterrement, cela aurait suscité un « sérieux mécontentement » au sein de la Navy, affirme le Sun.
Selon le Daily Telegraph, la famille royale a eu « d’intenses discussions » pour savoir comment dissiper l’embarras si Andrew et Harry, seuls à avoir servi en première ligne, étaient pourtant les seuls à ne pas pouvoir porter l’uniforme.
Cette décision permet à la monarchie britannique de présenter un front uni, du moins sur le plan vestimentaire, alors que ces funérailles constitueront la première apparition publique de Harry aux côtés des siens depuis qu’il a accusé certains membres de la famille royale de racisme, lors d’une interview-choc à la télévision américaine.