« C’est avec responsabilité que la Russie met en oeuvre ses obligations internationales dans ce domaine », a-t-il dit, citant le protocole de Kyoto et l’accord de Paris et assurant que la Russie travaillait « énergiquement à la mise en place d’une législation moderne » pour limiter ses émissions de gaz à effet de serre.
Vladimir Poutine, dont le pays est tout particulièrement concerné par le réchauffement climatique en Sibérie et dans l’Arctique, a rappelé sans toutefois donner de chiffres son ambition de « limiter considérablement les émissions » de la Russie d’ici à 2050.
Il a aussi rappelé que les émissions actuelles de gaz à effet de serre de la Russie sont deux fois moins importantes qu’en 1990, passant de 3,1 milliards de tonne de CO2 rejetées à 1,6 milliard en raison selon lui de la « restructuration » de l’industrie après la chute de l’URSS.
Défenseur de l’énergie nucléaire, Vladimir Poutine l’a cité en évoquant les « 45 % de notre bouquet énergétique basé sur des sources d’énergie à faibles émissions » de CO2.
Il a aussi dit souhaiter que « tous les facteurs contribuant au réchauffement climatique » soient pris en compte, citant le méthane dont il aimerait réduire les émissions de moitié en trente ans, et appelé à améliorer la coopération internationale dans la lutte pour le réchauffement climatique.
« La Russie est prête à proposer toute une série de projets conjoints, et à envisager des avantages pour les entreprises étrangères qui souhaiteraient investir dans les technologies propres (…) dans notre pays », a-t-il dit.
Selon de nombreux scientifiques, les régions russes de Sibérie et de l’Arctique sont parmi les plus exposées au changement climatique. Elles ont enregistré ces dernières années des records de chaleur, mais aussi de gigantesques et inhabituels feux de forêts.
Mais la Russie voit aussi du positif à ce réchauffement, à commencer par le développement d’une route commerciale maritime reliant Europe et Asie par l’Arctique, plus praticable grâce à la fonte des glaces. Moscou n’avait d’ailleurs pas manqué de vanter cette « route du Nord » quand le canal de Suez est resté bloqué plusieurs jours, fin mars.
La Russie est aujourd’hui le quatrième plus gros émetteur de gaz à effet de serre au monde et Vladimir Poutine, après des années d’hésitations, a ratifié en octobre 2019 l’accord de Paris sur le climat.