« Le Brexit a indubitablement créé une série de défis pour l’industrie de la pêche norvégienne. Cela s’est avéré extrêmement difficile d’obtenir un accord avec le Royaume-Uni sur l’accès aux zones (de pêche) et l’échange de quotas pour 2021 », a indiqué le ministre norvégien de la Pêche, Odd Emil Ingebrigtsen.
« Pour ce qui est de la possibilité réciproque de pêcher des quotas dans nos eaux respectives dans des stocks (halieutiques) que nous partageons, nos points de vue étaient trop éloignés pour que l’on tombe d’accord. Il vaut donc mieux tirer un trait pour cette année », a-t-il ajouté dans un communiqué.
Cela signifie que les pêcheurs norvégiens ne pourront pas pêcher dans les eaux britanniques et que les Britanniques ne pourront pas pêcher dans les eaux norvégiennes cette année.
En mars, l’Union européenne, le Royaume-Uni et la Norvège avaient conclu un accord tripartite, le premier depuis la sortie des Britanniques de l’UE, sur le niveau global des prises autorisées en mer du Nord.
Mais il restait aux trois parties à trouver entre elles des accords bilatéraux sur l’échange de quotas et l’accès aux zones de pêche.
Si Oslo et Bruxelles ont conclu un tel accord, l’UE et la Norvège devaient encore trouver un terrain d’entente avec le Royaume-Uni.
Faute d’être parvenus à un compromis avec Londres avant la date-butoir du 31 mars, les 27 ont adopté des quotas temporaires jusqu’au 31 juillet pour les eaux partagées avec le Royaume-Uni.
Des crispations ont ressurgi ces derniers jours, des pêcheurs européens se plaignant de la lenteur de Londres à leur délivrer des licences pour la zone des 6-12 milles marins au large des côtes britanniques.