« Notre vision est que si les dirigeants de la Russie et des Etats-Unis peuvent travailler en coopérant (…) le monde sera plus sûr », a déclaré devant la presse le secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken, lors d’une rencontre bilatérale dans la capitale islandaise en marge du Conseil de l’Arctique.
« Nous cherchons une relation stable et prévisible avec la Russie, nous pensons que c’est bien pour notre peuple, c’est bien pour le peuple russe et vraiment c’est bien pour le monde », a-t-il renchéri.
« Mais si la Russie se comporte de manière agressive contre nous, nos partenaires ou nos alliés, nous allons répondre », a-t-il prévenu.
« Nous sommes prêts à discuter de toutes les questions, sans exception, à condition que la discussion soit honnête (…) et se base sur un respect mutuel », a assuré pour sa part M. Lavrov.
Les deux hommes ont cité plusieurs terrains d’entente possibles comme la lutte contre la pandémie, le climat, mais aussi les dossiers nucléaires nord-coréen et iranien ou l’Afghanistan.
« Nos approches sont très différentes en ce qui concerne l’analyse de la situation sur la scène internationale », mais « le plus important est que l’on essaye d’utiliser au maximum les possibilités diplomatiques et j’apprécie beaucoup que vous fassiez preuve d’une telle volonté », a dit Sergueï Lavrov en s’addressant à Antony Blinken: « vous pouvez toujours compter sur notre réciprocité là-dessus ».
Selon lui, Moscou est prête à « déblayer les décombres » hérités des administrations américaines précédentes, notamment en ce qui concerne « le fonctionnement des missions diplomatiques » mutuelles, aujourd’hui en situation de service minimum en raison des expulsions réciproques de diplomates.