Un premier groupe de 158 personnes, des Tunisiens et des ressortissants de pays d’Afrique subsaharienne âgés — à l’exception de deux bébés — de 15 à 37 ans, a été ramené à terre, selon un communiqué du ministère.
Ils étaient partis dans la nuit de jeudi à vendredi de Sidi Mansour (est) dans la région de Sfax, importante zone de départs clandestins vers l’Italie.
Le même jour, la marine a secouru 104 migrants âgés de 15 à 40 ans, de nationalités tunisiennes, marocaines, soudanaises, égyptiennes ou ghanéennes, qui étaient partis du port libyen de Zouara. Ils ont également été secourus au large de Sfax.
Le ministère tunisien de l’Intérieur avait par ailleurs fait état de l’arrestation la veille, dans plusieurs régions tunisiennes, de 219 personnes pour tentative d’émigration clandestine. Certains étaient à bord de bateaux quand d’autres étaient soupçonnés d’avoir préparé leur départ.
Manque de perspectives, hausse du chômage en raison de la pandémie, crise politique qui s’éternise: les départs de Tunisie vers les côtes européennes ont atteint en 2020 un pic inédit depuis 2011.
Les traversées périlleuses en Méditerranée centrale, l’une des routes migratoires les plus meurtrières selon les Nations unies, ont également augmenté depuis la Libye voisine.
Plus de 13.350 personnes sont arrivées sur les côtes italiennes depuis janvier, soit trois fois plus qu’à la même époque en 2020, selon Rome. Parmi elles, 15% sont de nationalité tunisienne, ce qui constitue la principale nationalité des arrivants par la mer.
Ces dernières semaines, une série de naufrages d’embarcations parties de Tunisie ou de Libye a fait des dizaines de morts.
Selon l’ONU, plus de 700 personnes ont péri depuis le début de l’année en Méditerranée.