À la suite de poursuites judiciaires, le MT Horse, battant pavillon iranien, et le MT Freya, battant pavillon panaméen, ont quitté l’Indonésie vendredi, a déclaré à l’AFP le porte-parole de l’Agence de sécurité maritime du pays.
Les capitaines des deux pétroliers ont été reconnus coupables mardi d’avoir pénétré sur le territoire indonésien sans permis. Le capitaine iranien du MT Horse et celui du MT Freya, chinois, ont été condamnés chacun à une peine de prison avec sursis d’un an avec une période de probation de deux ans.
Le tribunal a également condamné le capitaine chinois à payer une amende de deux milliards de roupies (140.000 dollars) pour avoir déversé illégalement du pétrole dans les eaux indonésiennes.
Les deux capitaines ont été libérés de détention et auraient quitté l’Indonésie avec le reste de l’équipage vendredi.
Les deux bâtiments avaient été arraisonnés en janvier au large de la province de Kalimantan après avoir refusé des contacts radio. L’agence de sécurité maritime indonésienne avait alors indiqué que les équipages étaient soupçonnés d’une série de violations, comme le fait de ne pas avoir affiché les drapeaux nationaux des navires, d’avoir désactivé leurs systèmes d’identification et d’avoir transféré illégalement du pétrole.
Le MT Horse « a été libéré hier [vendredi] après 125 jours, une fois la procédure légale achevée », a confirmé l’agence de presse officielle iranienne IRNA, citant une déclaration de la National Iranian Oil Tanker Company, filiale de la compagnie pétrolière publique NIOC.
L’Iran a été accusé à plusieurs reprises de mener des ventes clandestines de pétrole pour éviter les sanctions américaines.
L’administration de Donald Trump a imposé en octobre 2020 de nouvelles sanctions contre le secteur pétrolier iranien après des transactions avec plusieurs pays dont la Syrie et le Venezuela.
Les Etats-Unis et leurs alliés cherchent à bloquer les ventes de pétrole iranien afin de couper toute source de revenus vers Téhéran et renforcer la pression économique sur le régime.