Le KRI Nanggala 402 a disparu en avril pendant des exercices militaires et coulé à quelque 800 mètres de fond. Les 53 membres d’équipage ont péri.
La marine chinoise avait envoyé trois bateaux qui ont aidé l’Indonésie dans ses recherches pendant un mois, mais ils ont dû abandonner leurs opérations en grande profondeur faute de résultat.
La Chine a été remerciée pour sa contribution « au cours d’une réunion consacrée à la fin des opérations de sauvetage à Jakarta mercredi », a indiqué la marine indonésienne.
Ces opérations, « n’ont pas été faciles » et étaient « très risquées », a-t-elle noté dans un court communiqué.
Le porte-parole de la marine Julius Widjojono a précisé à l’AFP que les recherches n’avaient pas permis de localiser la coque pressurisée où les corps des sous-mariniers devraient se trouver, malgré une vingtaine de tentatives.
Si plusieurs pièces du sous-marin ont été remontées, « le principal objectif était de trouver la coque », a-t-il expliqué.
Avant l’annonce de la fin des opérations, le père d’un des membres de l’équipage, Sumardji avait dit à l’AFP son espoir de pouvoir un jour enterrer son fils.
« Notre famille espère que (le sous-marin) puisse être remonté », avait indiqué l’homme qui comme de nombreux Indonésiens ne porte qu’un nom.
« Peu importe si ça prend du temps ou si on doit demander l’aide d’autres pays ».
– flotte vieillissante –
Les autorités avaient étudié diverses techniques pour tenter de récupérer le KRI Nanggala 402.
Le recours à de puissants aimants et à des ballons avaient été envisagé.
Le sous-marin de construction allemande d’une quarantaine d’année a disparu des radars le 21 avril alors qu’il devait participer à des exercices au large de Bali.
Un robot sous-marin contrôlé à distance a ensuite détecté le submersible brisé en trois morceaux par 800 mètres de fond, confirmant qu’il n’y avait plus d’espoir de retrouver l’équipage vivant.
L’armée indonésienne n’a pas fourni d’explication à la catastrophe.
Elle avait assuré que le submersible était en bon état de service et a écarté l’hypothèse d’une explosion.
La marine a suggéré que le sous-marin avait pu subir une panne générale d’électricité qui aurait empêché l’équipage de procéder aux mesures d’urgence.
Lors de la descente en profondeur, la coque a vraisemblablement été rompue sous la pression bien plus importante que celle pour laquelle elle a été conçue.
L’ancien commandant du sous-marin, le contre-amiral Muhammad Ali, a émis l’hypothèse que le submersible avait pu être victime d’une « vague interne », un phénomène rare, au cours d’un briefing avec des médias locaux.
Ces vagues sous-marines qui peuvent mesurer plusieurs centaines de mètres de haut, se forment grâce aux différentes densités d’eau qui composent l’océan.
La marine n’a pas confirmé à ce stade si un rapport sur les causes de l’accident sera rendu public.
Cet accident a suscité des interrogations sur l’état de la flotte indonésienne, notamment ses cinq sous-marins anciens de fabrication sud-coréenne et allemande.
L’archipel d’Asie du Sud-Est cherche activement à moderniser son équipement militaire mais est limité par ses contraintes budgétaires.