Le PDG du leader mondial du transport maritime de conteneurs, Søren Skou, a proposé que le secteur soit soumis à une taxe carbone d’au moins 450 dollars (368 euros) par tonne de carburant, correspondant à 150 dollars par tonne de CO2, dans une publication sur LinkedIn.
Cette taxe sera « destinée à combler le fossé entre les carburants fossiles utilisés par les navires aujourd’hui et les alternatives plus écologiques qui sont actuellement plus coûteuses », a-t-il défendu.
Cette proposition intervient alors que l’Organisation maritime internationale (IMO), qui dépend des Nations Unies, se réunit mi-juin à Londres, et doit notamment se pencher sur les objectifs de réduction des émissions du transport maritime.
Bien qu’il soit lui-même un gros consommateur de carburants, Maersk pousse pour une politique ambitieuse en la matière et juge que l’IMO ne va pas assez vite dans ces régulations.
Le groupe basé à Copenhague, qui emploie plus de 80.000 personnes et possède ou exploite quelque 700 navires parmi les plus grands du monde, ambitionne de devenir neutre en carbone à l’horizon 2050 et a rapporté une baisse de près de 42% de ses émissions en 2020.
En février, le transporteur danois avait annoncé le lancement en 2023 de son premier navire fonctionnant au bio-méthanol, présenté comme « neutre en carbone », avec sept ans d’avance sur le calendrier initial.
Le secteur maritime, qui émet environ 940 millions de tonnes de CO2 par an soit 2,5% des émissions mondiales selon l’IMO, utilise aussi les carburants les plus polluants, comme le fioul lourd.
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