La collision s’est produite fin mai au large de l’île septentrionale de Hokkaido. Un membre d’équipage russe a été amené au Japon pendant que les autorités enquêtaient et il a maintenant été officiellement arrêté, a déclaré une porte-parole du bureau des garde-côtes de Monbetsu à Hokkaido.
« Nous avons arrêté un officier russe de 38 ans à la suite d’accusations de mort causée par négligence professionnelle », a-t-elle déclaré à l’AFP.
Le navire russe de 662 tonnes se dirigeait vers Monbetsu lorsqu’il est entré en collision avec un bateau de pêche japonais beaucoup plus petit, des informations faisant état d’un épais brouillard dans la zone au moment du choc.
Trois pêcheurs du bateau japonais ont été tués et deux autres légèrement blessés.
Quelques jours plus tard, les garde-frontières russes ont arrêté 14 membres d’équipage d’un bateau de pêche japonais, les accusant de pêcher « illégalement » des crabes au large de l’île de Sakhaline.
La Russie a affirmé que le navire se trouvait dans sa « zone économique exclusive », tandis que Tokyo a assuré que le bateau ne s’était pas éloigné des eaux japonaises.
Un différend territorial oppose la Russie et le Japon autour de quatre petites îles, annexées par Moscou après la fin de la Seconde Guerre mondiale mais toujours revendiquées par Tokyo.
Appelées « Kouriles du Sud » par la Russie et « Territoires du Nord » par le Japon, ces îles volcaniques situées entre la mer d’Okhotsk et l’océan Pacifique empêchent la signature d’un traité de paix entre les deux pays.
L’exploitation commune des ressources dans la zone maritime frontalière entre la Russie et le Japon a parfois provoqué des tensions. En 2019, la Russie avait temporairement détenu 24 pêcheurs japonais et saisi leurs bateaux, les accusant d’avoir dépassé des quotas.