« Détention pour deux mois, jusqu’au 24 novembre. Denis Siniakov est arrêté », a indiqué Greenpeace sur Twitter, faisant référence à ce photographe ayant travaillé dans le passé au bureau de Moscou de l’AFP. L’information a été confirmée par l’agence russe Interfax.
Selon cette agence de presse, M. Siniakov a insisté lors de sa comparution au tribunal Leninski de Mourmansk sur le fait qu’il avait seulement photographié l’action de Greenpeace et de fait pas pris part aux événements.
Mais le tribunal a justifié sa décision en expliquant que ce photographe, travaillant régulièrement pour Greenpeace, se rendait souvent à l’étranger et pourrait dès lors quitter la Russie.
Trente militants de Greenpeace, accusés de « piraterie », un crime passible de 15 ans de prison, comparaissaient jeudi devant la justice russe, qui va statuer sur leur éventuel maintien en détention, après une action contre une plateforme pétrolière du géant Gazprom en Arctique.
L’audience a débuté vers 07H00 GMT au tribunal Leninski de Mourmansk, où les militants, issus de 18 pays dont les Etats-Unis, la France, la Suisse, la Finlande, la Grande-Bretagne, la Pologne et la Russie, ont été emmenés à terre après le remorquage de leur brise-glace, l’Arctic Sunrise, par les forces de sécurité russes.
Les militants ont été conduits au tribunal en menottes, selon des retransmissions en direct sur internet.
Jeudi matin, le Comité d’enquête russe avait prévenu dans un communiqué qu’il allait demander à ce que tous les militants soient maintenus en détention.
Selon Greenpeace, les enquêteurs ont fait une telle demande car ils estiment que les militants pourraient fuir la Russie, s’ils étaient relâchés, ou poursuivre leurs « activités criminelles ».