« Après un début de saison relativement calme (…) les eaux du parc national des calanques sont de nouveau très fréquentées depuis une dizaine de jours », explique dans un communiqué la direction qui met en cause « la présence importante de navires de location sans autorisation ».
Depuis décembre 2019, le parc encadre les activités de location de navires à moteur pour maitriser la fréquentation de son coeur marin, huit bateaux sur 10 qui naviguent sur le site étant loués.
Dans son communiqué, la direction demande aux touristes de s’assurer avant toute location de bateau que le loueur professionnel possède bien « une vignette verte » certifiant son homologation et, dans le cas d’une location auprès d’un particulier, que ce dernier possède l’accusé de réception de sa déclaration de location auprès du parc national.
« Outre la surfréquentation du plan d’eau et ses impacts sur le milieu marin », la mise en location illégale de navires représente « une concurrence déloyale pour les entreprises de location respectueuses de la réglementation », souligne la direction du parc.
Et la location de particuliers à particuliers supprime « la plus-value d’un discours de sensibilisation par un professionnel de la mer sur les enjeux de sécurité et de préservation du site », fait-elle valoir, évoquant un encouragement aux « mauvaises pratiques: excès de vitesse, diffusion sonore ou mouillage sur les herbiers de Posidonie ».
Elle met également en garde contre les offres illégales qui fleurissent sur les réseaux sociaux et appelle les plateformes de mise en relation entre particuliers à responsabiliser leurs clients sur le respect de la réglementation.
Un renforcement des contrôles des navires par les agents du parc et les services de l’Etat sera mené durant tout l’été, conformément aux priorités fixées par le parquet de Marseille.
« Les navires en infraction sont systématiquement contraints de quitter immédiatement le parc » et « leurs propriétaires, comme leur pilote, s’exposent à des poursuites pénales », rappelle la direction du parc indiquant que le délit d’activité commerciale non autorisée est passible « d’une amende pouvant aller jusqu’à 75.000 euros ».
« Ces dernières semaines, des dizaines de locataires de bateau ont été sommés de quitter le parc national et cinq procédures ont été ouvertes. Les mis en cause seront prochainement traduits devant le tribunal de Marseille », a-t-on précisé de même source.