« Nous avons demandé à toutes les autorités compétentes: Malte, la Tunisie, la Libye, et aujourd’hui l’Italie », a indiqué SOS Méditerranée à l’AFP.
Malte a donné une réponse négative à l’ONG, tandis que la Libye et la Tunisie « n’ont pas répondu ».
Plus de 700 migrants tentant de traverser la Méditerranée à bord d’embarcations de fortune ont été embarqués durant le week-end lors d’opérations menées par l’Ocean Viking ainsi que par les navires des ONG allemandes Sea-Watch et ResQship.
« La situation est intenable à bord », a assuré une porte-parole de SOS Méditerranée. « Avec une houle qui s’intensifie et une chaleur étouffante, la condition physique des personnes à bord se détériore », a twitté l’ONG lundi.
« Beaucoup souffrent du mal de mer. Certains se sont évanouis sur notre pont à cause de la chaleur et de l’épreuve qu’ils ont vécue », a témoigné sur Twitter une responsable de l’équipe médicale.
Après chaque sauvetage, les ONG doivent attendre, bloquées en mer parfois pendant plusieurs jours, l’attribution d’un « port sûr » par les autorités maritimes pour débarquer.
Malgré une insécurité persistante, la Libye demeure un important point de passage pour des dizaines de milliers de migrants cherchant chaque année à gagner l’Europe par les côtes italiennes, distantes de 300 km des côtes libyennes.
La porte-parole en France du Haut-commissariat aux réfugiés de l’ONU, Céline Schmitt, a appelé début juillet l’Europe à se doter en « urgence » d’un mécanisme de répartition automatique, prévisible et solidaire des migrants secourus afin de leur offrir les gages d’un meilleur accueil et de ne pas laisser uniquement les pays frontaliers de la Méditerranée en première ligne.
Selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), les départs de migrants, les interceptions et les arrivées en Méditerranée centrale sont en augmentation cette année et au moins 1.113 personnes sont mortes en Méditerranée au cours du premier semestre 2021 en tentant de rejoindre l’Europe.