« La situation sanitaire est sans commune mesure avec ce que nous avons pu voir au cours des vagues précédentes et notamment en métropole », a affirmé M. Véran lors d’un point presse avec son collègue des Outre-mer Sébastien Lecornu à l’issue d’une visite du CHU de Fort-de-France.
« On ne ressort pas indemne de la visite de cet hôpital », a-t-il reconnu. « Les patients sont jeunes, très jeunes. Aux urgences, ils ont 40-50 ans. En réanimation, ils peuvent avoir 20 ans ou 30 ans », a-t-il souligné, alors qu’un forte vague de coronavirus frappe la Martinique et la Guadeloupe, deux îles où la population a été reconfinée.
Selon le ministre de la Santé, les patients « ne sont pas forcément atteints de ce que l’on appelle des comorbidités. Ce ne sont pas forcément des grands obèses ».
« Ce sont des gens qui étaient en bonne santé il y a quelques jours et qui aujourd’hui sont sur le ventre, intubés, dans le coma dans les services de réanimation », a-t-il expliqué, soulignant qu’il « n’y a pas un seul patient vacciné en réanimation ».
« Cela atteste de la nécessité de promouvoir la vaccination, de l’accélérer, de l’amplifier », a-t-il assuré, le taux de vaccination étant l’un des plus faibles en Martinique.
« L’heure n’est plus au doute! », a-t-il souligné.
Avant l’arrivée des ministres, une centaine de manifestants a protesté devant le CHU, notamment contre l’obligation vaccinale des soignants et le manque de moyens chroniques.