Ce « premier navire », de son appareillage « jusqu’à son arrivée dans les eaux de la Méditerranée sera considéré comme territoire libanais », a proclamé Nasrallah, dans un discours prononcé à l’occasion des commémorations d’Achoura.
« Aux Américains et Israéliens je dis: c’est un territoire libanais », a-t-il martelé, alors que plusieurs récents incidents maritimes ont fait monter les tensions dans les eaux du Golfe.
Le mois dernier, Hassan Nasrallah avait annoncé que son mouvement était prêt à importer du carburant de son allié iranien. Une décision que, selon lui, le gouvernement libanais ne pouvait prendre en raison de pressions des Etats-Unis, qui imposent des sanctions économiques sévères contre Téhéran dans le cadre du dossier nucléaire de la République islamique.
La cargaison de ce « premier » navire doit permettre d’approvisionner « hôpitaux, pharmacies, magasins alimentaires, boulangeries et générateurs », a encore précisé le chef du Hezbollah.
Il n’a en revanche pas précisé où et comment cette cargaison serait déchargée.
Lorsque le navire sera en Méditerranée, « nous discuterons des détails techniques », a-t-il dit.
Le Liban est englué dans l’une des pires crises économiques au monde depuis le milieu du XIXe siècle, selon la Banque mondiale.
Les pénuries d’électricité entraînent des coupures culminant à 22 heures par jour. Les générateurs de quartiers, qui prennent habituellement le relais, sont victimes de la pénurie de carburants.
Face à la situation catastrophique du pays, la classe politique, dont le Hezbollah est un des membres les plus influents, échoue depuis plus d’un an à former un nouveau gouvernement, une condition fixée par la communauté internationale pour fournir une aide directe à l’Etat libanais.