Mercredi à la mi-journée, l’Institut géographique national avait déjà enregistré dix secousses depuis minuit, d’une magnitude allant de 1,5 à 2,9, toutes localisées dans le Golfe de Valence.
Lundi, la plus forte de ces secousses avait atteint 3,9 de magnitude, avant 4,2 mardi.
Cette activité sismique soutenue, avec plus de 300 secousses enregistrées durant le mois de septembre, a conduit le ministère de l’Industrie à suspendre le 16 septembre l’activité des installations de stockage de gaz, en fonctionnement depuis le mois de juin, en attendant que soit déterminée l’origine des secousses.
Mercredi, des équipes de techniciens devaient aller inspecter le site.
Situé en Méditerranée à 22 kilomètres des côtes, au large de la région de Valence, le Projet Castor a permis de transformer un ancien puits pétrolier à plus de 1.700 mètres sous le niveau de la mer afin d’y constituer une réserve de gaz naturel capable « d’assurer la fiabilité de l’approvisionnement du réseau gazier espagnol », explique sur son site la société espagnole Escal UGS, qui a reçu en 2008 une licence du ministère de l’Industrie pour exploiter ce site.
Celui-ci peut emmagasiner l’équivalent des besoins pour trois mois de la région de Valence.
Le puits, dans lequel ont été injectés jusqu’à présent cent millions de mètres cube de gaz, sur une capacité totale de 1.300 millions de mètres cube, est relié à une plateforme marine, reliée à son tour, via un gazoduc, au réseau de distribution espagnol.
La multiplication des secousses a provoqué l’inquiétude des écologistes ainsi que des habitants de la région, certains n’hésitant pas à mettre directement en cause la proximité du site de stockage.
« Il n’y a aucun doute sur le lien entre l’injection de gaz dans le réservoir sous-marin du projet Castor et les séismes », a affirmé ainsi Ecologistas en Accion, un groupe de défense de l’environnement très actif en Espagne.