Le 10 août, dans une note interne adressée au gouvernement congolais, le chef d’état-major des Forces armées de la RDC (FARDC), le général d’armée Célestin Mbala, a alerté sur « l’incursion de la marine angolaise dans les eaux » congolaises au large du territoire de Moanda et dans deux autres territoires congolais du sud-ouest à la frontière avec l’Angola.
L’Angola « dément catégoriquement et expressément ces informations et tient à souligner que ses forces armées n’ont effectué aucune incursion dans les eaux territoriales de la RDC ni sur les localités de Tshela, Moanda et Songololo », lit-on dans le document adressé au ministère congolais des Affaires étrangères.
Ce voisin du sud de la RDC « condamne énergiquement la mise en circulation de telles informations dénuées de tout fondement qui visent à miner les relations bilatérales excellentes entre la RDC et l’Angola », indique le document.
L’Angola réaffirme son attachement « à la politique de bon voisinage » et rappelle « son adhésion sans équivoque au respect des frontières et de la souveraineté des États », lit-on encore.
Une firme de droit congolais spécialisée dans la pêche maritime, la société Bosa, établie à Moanda (Kongo-central, sud-ouest), accuse de son côté la marine angolaise d’avoir arraisonné 42 fois en six ans ses bateaux de pêche alors que, selon son gérant Stéphane Montelet, ils étaient dans les limites des eaux territoriales congolaises.
Afin d’éviter d’autres accusations similaires, l’Angola souhaite que des mécanismes de prévention et de veille soient renforcés « pour sauvegarder la bonne entente entre les deux pays ».