« Ils ont réaffirmé l’importance de la relation entre le Royaume-Uni et la France », a précisé un porte-parole de Boris Johnson dans un communiqué, rappelant aussi « l’importance stratégique de (leur) coopération de longue date dans la région indo-pacifique et en Afrique ».
Cet entretien, qui s’est tenu dans la matinée « à la demande » de Londres selon Paris, avait pour but de réduire la tension entre les deux pays liée à l’annonce le 15 septembre d’un partenariat stratégique entre les Etats-Unis, l’Australie et le Royaume-Uni, qui s’est soldé par l’annulation d’un mégacontrat de sous-marins français à Canberra.
Signe de son mécontentement, Paris avait annulé une rencontre prévue cette semaine entre la ministre française des Armées Florence Parly et son homologue britannique Ben Wallace.
Boris Johnson avait appelé mercredi la France à se ressaisir en lui demandant, en franglais: « Donnez-moi un break » (« Give me a break », « Laissez-moi souffler »).
Vendredi, M. Johnson « a exprimé son intention de rétablir une coopération entre la France et le Royaume-Uni, conforme à nos valeurs et à nos intérêts communs (climat, Indo-Pacifique, lutte contre le terrorisme etc) », a affirmé la présidence française dans un communiqué.
Les dirigeants français et britannique ont en outre évoqué au cours de cet entretien la délicate question des arrivées record de migrants traversant illégalement la Manche.
Boris Johnson « a réitéré la position du Royaume-Uni selon laquelle nous devons briser le modèle commercial des passeurs de migrants qui mettent des vies en danger », a indiqué Downing street, affirmant que les deux leaders avaient « convenu d’intensifier leur coopération sur cette question ».
Plus de 14.000 migrants sont arrivés sur les côtes du sud de l’Angleterre par cette voie depuis le début de l’année, selon l’agence de presse britannique PA. C’est bien plus que sur toute l’année dernière (plus de 8.000).